Prix spécial : Le Bob’art
Prestidigitateurs, escrocs, hommes d’affaires… ils sont tout cela mais se prétendent « artistes ». Ce sont les marchands du temple de la Culture, les promoteurs du laid, du vide, du vulgaire et du prétentieux. Ils occupent le devant de la scène subventionnée et finissent de couper le peuple du Beau. Ils sont le « Bob’art ». Nous leur remettons cette année un prix.
Le plug anal géant de Paul McCarthy
L’un suspend des homards gonflables dans les salles du Château de Versailles, l’autre occupe la place Vendôme avec un plug anal géant tandis que le troisième orne les arrêts du tramway tourangeau de grands poteaux peints en blanc et noir… Ils se nomment Jeff Koons, Paul McCarthy et Daniel Buren mais pourraient tout aussi bien s’appeler Jeff Buren, Paul Koons et Daniel McCarthy tant ils sont interchangeables dans leur nullité arrogante et vaine, leur conformisme pseudo-provocateur, leur arrivisme frénétique et leur habile cupidité.
Jeff Koons à Versailles
On pourrait se contenter de hausser les épaules devant le ridicule convenu de leurs « œuvres » si celles-ci se bornaient à satisfaire les manies séniles – et les désirs d’investissements fiscalement avantageux – de quelques milliardaires oisifs qui conserveraient précieusement ces étrons hors de prix dans leurs collections privées, loin des regards du vulgum pecus.
Malheureusement, tel n’est pas le cas. Nos trois faussaires sont en effet les parangons les plus éminents de ce nouvel académisme qu’est l’art contemporain, unanimement loués par les institutions qui le subventionnent grassement et l’imposent toujours plus dans l’espace public malgré le désintérêt quasi-total du public, à l’exception de quelques bobos et snobinards terrorisés à l’idée de passer pour des « ringards » si jamais ils s’égaraient à aimer des choses belles et vraies.
De plus, lorsque l’on sait que le fameux « plug géant » a coûté 200 000 euros à la collectivité et que Daniel Buren, lui, a touché 2 millions d’euros pour son « habillage » du tramway de Tours, on se dit vraiment que l’austérité ne s’impose pas de la même facon à tout le monde…
En tout cas, pour avoir réussi à imposer de manière quasiment totalitaire un nouvel art officiel purement spéculatif et totalement coupé du peuple, où seul le prix et le discours critique font l’œuvre, nos trois histrions méritent amplement d’être honorés par le « Bob’Art » 2015 !
