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« Zemmour et la déportation imaginaire »

« Zemmour et la déportation imaginaire »

Candidat : L’hebdomadaire Le Point
Catégorie : « Bobard vivre-ensemble »

« Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage. » Remis aux goûts du jour et à la sauce « politiquement correct », ce vieil adage pourrait devenir « Qui veut discréditer son adversaire l’accuse de vouloir « déporter » telle ou telle population ». C’est que qui est arrivé à Éric Zemmour dont la popularité croissante commençait à inquiéter le landernau politico-médiatique.

En effet, le 30 octobre 2014, le journal Corriere della Sera publie un entretien avec l’auteur du Suicide Français (Albin Michel, 2014) dans lequel le journaliste analyse l’échec de l’intégration des musulmans de France et fais part de ses inquiétudes quant à de futurs conflits inter-communautaires. Cet entretien passe à l’époque inaperçu jusqu’à ce que Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche), publie sur son blog la traduction des propos d’Éric Zemmour, jusqu’alors inconnus de la presse française, et les érige en scandale national.

Sans se soucier de vérifier la traduction proposée ni de s’interroger sur l’objectivité de celui qui la diffusée, l’ensemble des médias français accusent alors Éric Zemmour de vouloir « déporter » les musulmans français. C’est le début d’une véritable hallali, relayée par les plus hautes instances de l’État, et le magazine Le Point se distingue parmi les tous les premiers aboyeurs en affirmant que le journaliste propose aux musulmans français le choix entre « le roquefort et la valise ».
Alerté par cette bronca médiatique, le ministre de l’Intérieur lui-même s’est cru obligé de réagir publiquement. Dans un communiqué, Bernard Cazeuneuve a tenu à condamner « avec une extrême fermeté » les propos du polémiste.

Tout cela est bel et bon, digne et vertueux, mais le seul problème est qu’Éric Zemmour n’a jamais employé le mot de « déportation » qui lui est tant reproché, comme le confirme d’ailleurs le journaliste italien qui a réalisé l’entrevue et qui, bien qu’adversaire politique de son interlocuteur, admet que « bien évidemment la guerre civile que Zemmour décrit n’est pas ce qu’il souhaite, mais ce qu’il voit venir. Il pense que c’est possible. ».

Mais qu’importe la vérité quand il s’agit de faire taire l’une des rares voix iconoclastes et indépendantes du paysage médiatique français ?

Pour avoir mis tant de célérité et d’enthousiasme à hurler avec les loups pour conspuer un collègue victime d’une manipulation et d’une diffamation caractérisées, le magazine Le Point mérite sans aucun doute de recevoir le « Bisounours d’Or » 2015.

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