Mise à jour : le Bobard Lancet a reçu le prix “Bobard d’argent” 2021 !
Date du bobard : mai 2021
Les bobardeurs : ensemble des médias français avec une mention spéciale pour les journaux télévisés de 20 heures de TF1 et France 2
Le samedi 23 mai 2020, c’était le branle-bas de combat dans tous les médias ! Tous reprenaient la nouvelle d’une étude démontrant la dangerosité de la chloroquine. Une étude récemment publiée dans un prestigieux journal scientifique, The Lancet.
Mais, en réalité, l’étude était totalement – et grossièrement – bidonnée ! Les données étaient farfelues et l’équipe de chercheurs n’avait aucune réalité !
L’étude était rapidement retirée mais le mal médiatique était fait.
Un incroyable emballement médiatique !
Le samedi 23 mai 2020, c’est le branle-bas de combat dans tous les médias ! Tous reprenaient la nouvelle d’une étude récemment publiée dans un journal scientifique prestigieux, The Lancet.
Une étude qui aurait démontré la dangerosité de l’hydroxychloroquine.
Les deux « 20h » en faisaient même leur une !
Que les deux principaux journaux télévisés fassent leur une sur la publication récente d’une publication scientifique est extrêmement rare, pour ne pas dire unique !
Sur les chaînes d’info en continu et dans la presse papier, la nouvelle était également largement reprise…
Exemple avec Le Télégramme :
Des doutes rapides…
Très vite après la publication de cette étude, de nombreuses critiques sur son sérieux fleurissent sur les réseaux sociaux. On peut par exemple noter ces critiques, le vendredi 22 mai, de Samuel Brown, prof passé par Harvard : « Cette étude est un bazar selon moi… »
Par ailleurs, les deux études randomisées en double aveugle, lancées en France et au Royaume-Uni, incluant l’hydroxychloroquine et encore en cours au moment de la publication du Lancet n’avaient pas constaté de surmortalité due à cette molécule !
Pire, de nombreuses enquêtes citoyennes ou journalistiques démontrent que Surgisphere, l’entité qui aurait récolté des dizaines de milliers de fichiers médicaux pour nourrir cette étude dirigée par des chercheurs, serait une coquille vide.
La rétractation
Devant l’accumulation des doutes, trois des quatre auteurs de l’étude décident de retirer leur caution à ce travail et The Lancet est obligé de réagir.
Le 3 juin, la revue scientifique publie une notice de mise en garde.
Puis, le 5 juin, The Lancet annonce que l’article est désormais considéré comme retiré.
Le 6 juin, France Info publie une enquête accablante sur l’entreprise Surgisphere qui démontre que l’étude vantée par tous les médias était totalement bidonnée.
Comment expliquer que les médias ont pu décider de promouvoir à ce point une étude aussi peu fiable, alors même que les études les plus solides menées en même temps arrivaient à des conclusions différentes sur la dangerosité de l’hydroxychloroquine ?
Comment ne pas avoir vu les doutes des spécialistes ?
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir les deux JT (!) sur cette étude ?
Face à ce bobard médical d’une incroyable ampleur, il est compliqué de ne pas penser à de la propagande de guerre…