Date du bobard : novembre 2019
Les bobardeurs : L’Agence France-Presque
Attaquer Donald Trump est une des obligations de tout bon média dominant. L’actuel président des États-Unis d’Amérique est en effet une sorte de diable absolu pour les tenants du politiquement correct.
Vilain Donald Trump !
Alors, quand un expert indépendant auprès de l’ONU, chargé de conduire l’étude mondiale sur les enfants privés de liberté, annonce à l’Agence France-Presse (AFP) que 103 000 enfants sont détenus aux États-Unis, l’AFP saisit l’occasion de faire passer Donald Trump pour un bourreau emprisonnant les enfants.
Le 18 novembre 2019, la branche internationale de l’AFP publie donc une dépêche attaquant Donald Trump via les propos de l’expert le mettant directement en cause.
AFP…the internet is for ever. https://t.co/kX7wf9RNl3 pic.twitter.com/Kh4iJ0FKb3
— Killer_Jr (@Utah_Creeger) November 19, 2019
Cette dépêche était doublée d’un tweet, annonçant le scoop : « Urgent. Selon l’ONU, plus de 100 000 enfants détenus pour des motifs liés à l’immigration. »
#BREAKING More than 100,000 children in migration-related US detention : UN pic.twitter.com/67PEWc4KFi
— AFP news agency (@AFP) November 18, 2019
Mais, 24 heures plus tard, c’est le drame !
Agence France-Presque
« L’AFP retire cette nouvelle.
L’auteur du rapport a précisé que ses données ne représentaient pas le nombre d’enfants actuellement détenus pour des motifs liés à l’immigration mais le nombre total d’enfants passés par un centre de détention pour ce motif en 2015.
Nous supprimons cette information. »
AFP is withdrawing this story.
The author of the report has clarified that his figures do not represent the number of children currently in migration-related US detention, but the total number of children in migration-related US detention in 2015.
We will delete the story. https://t.co/p30UjEWl7u
— AFP news agency (@AFP) November 19, 2019
Si les chiffres datent de 2015, c’est donc que le coupable de cette détention indigne n’est autre que… Barack Obama !
Les nombreuses personnes ayant voué Donald Trump aux gémonies pendant 24 heures se sont donc très rapidement calmées !
Et l’AFP a immédiatement retiré son information et la dépêche correspondante.
Pourtant, elle aurait pu rester en ligne en indiquant bien que le coupable de cette situation était Barack Obama. Mais l’AFP a préféré en rester là !
De quoi amuser Gilles-William Goldnadel sur Twitter.
Un être moins prudent que moi pourrait se hasarder a suggérer que l’AFP apprécie moins Trump qu’Obama. Mais il serait trop grave de l’affirmer s’agissant d’une agence d’information s’interdisant toute subjectivité. https://t.co/bOrYyewt6D
— G‑William Goldnadel (@GWGoldnadel) November 20, 2019
Erreur et suivisme
Alors, comment la vénérable AFP a‑t-elle pu publier une information aussi grossière ?
Sans doute parce que, trop heureuse de pouvoir attaquer Donald Trump, elle a décidé de prendre pour argent comptant les dires d’un expert, sans jamais recouper l’information, ni aller à la source, c’est-à-dire au rapport et notamment à la méthodologie de l’étude portant sur les données récoltées pour les États-Unis d’Amérique.
Le fiasco est d’autant plus énorme que, si l’AFP donne le « la » de l’information en France, elle avait ici publié son information en anglais, à destination du public américain.
Un loupé de grande ampleur qui, non content de ruiner la réputation de l’AFP à l’international, entache également indirectement le prestige de la France.
En outre, comme pour chacun des nombreux bobards de l’AFP, tous les médias français ont évidemment diffusé cette information erronée.
Il était bien entendu impensable qu’un des nombreux journalistes français recevant la dépêche fasse preuve du moindre soupçon d’esprit critique !
C’est ainsi que, du Figaro à 20 Minutes en passant par FranceInfo, tous les médias sont tombés dans le panneau !
Un bobard aussi grotesque, voilà exactement ce qu’il fallait pour que les Américains – et bien d’autres ! – comprennent bien ce que nous vivons tous les jours avec notre Agence France-Presque préférée !