Une information qui cloche

Une information qui cloche

Date du bobard : novembre 2020
Les bobardeurs :
The Hill, CNN, Slate

De nom­breux médias amé­ri­cains avaient affir­mé que la vic­toire de Joe Biden avait été saluée dans notre pays par… des volées de cloches des églises françaises !
Évi­dem­ment, il n’en était rien. Les cloches avaient son­né pour une célé­bra­tion religieuse.

Les médias amé­ri­cains se sont lais­sés ber­ner par le tweet (aujourd’hui sup­pri­mé) d’une uti­li­sa­trice de Twit­ter ayant publié une vidéo sur laquelle on entend des cloches sonner.

Pour elle, il s’agissait d’une célé­bra­tion de la vic­toire de Joe Biden à l’élection américaine.

Un fan­tasme qui a tra­ver­sé l’Atlantique !

De nom­breux médias amé­ri­cains ont été impli­qués dans ce bobard.

L’article de The Hill (sup­pri­mé mais archi­vé — https://web.archive.org/web/20201108131356/https://thehill.com/homenews/campaign/524962-fireworks-in-london-church-bells-in-paris-as-biden-win-celebrated-abroad) :

« Feux d’artifice à Londres et cloches qui sonnent à Paris alors que la vic­toire de Biden est célé­brée à l’étranger. »

Tweet The Hill (sup­pri­mé mais archi­vé — https://web.archive.org/web/20201108015534/https://twitter.com/thehill/status/1325161871754858496) :

CNN l’annonce aus­si (https://edition.cnn.com/2020/11/07/opinions/election-results-biden-cheers-cupp/index.html) :

« Même de l’autre côté de l’océan, il y a eu des célé­bra­tions. À Londres, des feux d’artifice. À Paris, les cloches ont sonné. »

Slate éga­le­ment :

« Des feux d’artifice à Londres. Des cloches qui sonnent à Paris. Voi­ci com­ment le monde a célé­bré la fin de l’élection américaine. »

En réa­li­té, « il s’a­gis­sait d’une son­ne­rie auto­ma­tique de l’é­glise de Notre-Dame-de-l’As­somp­tion de Meu­don », a expli­qué le dio­cèse de Nan­terre (https://observers.france24.com/fr/20201109-intox-cloches-eglise-sonne-france-paris-election-etats-unis-joe-biden-trump).

La célé­bra­tion de la vic­toire de Biden par l’Église catho­lique n’était donc pas une réalité.

Mais la joie de l’Église catho­dique était, elle, tout à fait réelle !