Bobard Hunter Biden

Bobard Hunter Biden

Date du bobard : novembre 2020
Les bobardeurs :
ensemble des médias français

Les meilleurs bobards sont par­fois ceux que l’on ne voit pas : les bobards par occul­ta­tion. Quel meilleur exemple que ce silence gêné des médias amé­ri­cains et fran­çais sur les ennuis judi­ciaires de Hun­ter Biden, le fils du can­di­dat démo­crate ? Alors qu’il est l’objet de graves accu­sa­tions, les médias fran­çais iro­nisent sur ces attaques. Hun­ter Biden est fina­le­ment mis en exa­men… après l’élection.

La cam­pagne élec­to­rale amé­ri­caine a été l’occasion pour les sou­tiens de Donald Trump de poin­ter du doigt les agis­se­ments troubles d’Hunter Biden, le fils de Joe Biden.

L’ordinateur portable d’Hunter Biden au centre de l’affaire

Les accu­sa­tions se sont cris­tal­li­sées autour de mes­sages élec­tro­niques retrou­vés dans l’ordinateur por­table de Hun­ter Biden. La décou­verte de cet ordi­na­teur est tota­le­ment rocam­bo­lesque puisque l’ordinateur aurait été dépo­sé en répa­ra­tion dans un maga­sin dont le récep­tion­niste était aveugle !

Ces cir­cons­tances par­ti­cu­lières n’ont pas empê­ché le média amé­ri­cain – étran­ge­ment très seul à enquê­ter sur cette ques­tion – de publier un article reten­tis­sant le 14 octobre 2020 (https://nypost.com/2020/10/14/email-reveals-how-hunter-biden-introduced-ukrainian-biz-man-to-dad/) dans lequel Hun­ter Biden était accu­sé d’avoir mon­nayé en 2015 une mise en rela­tion avec son père, alors vice-pré­sident de Barack Oba­ma, auprès d’un homme d’affaires ukrai­nien : Myko­la Zlochevsky.

Cet homme d’affaires était le patron de l’entreprise du sec­teur éner­gé­tique Buris­ma qui a employé Hun­ter Biden de 2014 à juin 2019.
Hun­ter Biden était membre du comi­té direc­teur de cette entre­prise pour un salaire de plu­sieurs dizaines de mil­liers de dol­lars par mois, mal­gré une expé­rience inexis­tante dans le domaine de l’énergie (https://nypost.com/2019/09/21/trump-flips-media-reports-on-ukraine-call-as-biden-disaster/).

Nous le ver­rons, l’organisation de cette ren­contre rému­né­rée n’est pas le seul élé­ment poten­tiel­le­ment illé­gal qui est repro­ché à Hun­ter Biden.

La censure

Avant même de nous inté­res­ser au trai­te­ment média­tique de cette affaire en France, notons que le New York Post a été frap­pé d’une cen­sure mas­sive à la suite de cet article.

Le traitement médiatique en France

Face à ces accu­sa­tions, les médias fran­çais ont choi­si… de mettre en cause leur véracité !

20 Minutes évoque des « ori­gines dou­teuses », des docu­ments à l’origine « très louche », une ori­gine qui « incite à la plus grande prudence ».

« Heu­reux hasard ou coup mon­té ? », inter­roge Le Point.

Pour L’Obs, l’affaire « Hun­ter Biden » serait la « nou­velle obses­sion des par­ti­sans de Trump »…

CNews, repre­nant une dépêche de l’AFP, attaque la répu­ta­tion du New York Post et relaie les élé­ments de lan­gage de l’équipe Biden qui parle d’une « cam­pagne de dénigrement ».

Fina­le­ment, presque tous les médias fran­çais ont soi­gneu­se­ment évi­té d’évoquer la véri­table accu­sa­tion de cette affaire.

Une enquête finalement ouverte… après l’élection !

Le 12 décembre, coup de ton­nerre, on appre­nait qu’Hunter Biden, le fils de Joe Biden, était bien sous le coup d’une enquête judi­ciaire pour de pos­sibles mal­ver­sa­tions finan­cières liées à ses acti­vi­tés à l’international au sein de Burisma.

Outre l’enquête géné­rale sur cette enti­té, un élé­ment fac­tuel est d’ores et déjà avan­cé par l’administration amé­ri­caine : un « oubli » de décla­ra­tion de 400 000 dol­lars de reve­nus en 2014. Oubli qui avait pour­tant été noti­fié à Hun­ter Biden par un de ses asso­ciés en 2017…

Cette enquête était en cours depuis l’année 2018, un an avant l’annonce de la can­di­da­ture de Joe Biden.

Et les enquê­teurs se sont bien gar­dés de la rendre publique avant l’élection :

« Les enquê­teurs ont essayé de gar­der l’enquête hors de la vue du public dans les semaines pré­cé­dant l’élection pré­si­den­tielle, sachant l’impact que leur tra­vail pou­vait avoir », a décla­ré une source proche de l’enquête au Wall Street Jour­nal.

Les médias fran­çais feignent donc de décou­vrir l’affaire…

Scandale sans fin

Le 8 avril 2021, nou­veau déve­lop­pe­ment signi­fi­ca­tif dans cette affaire avec le tra­vail du Dai­ly Mail qui révèle que cet ordi­na­teur était bien celui d’Hunter Biden et que de nom­breux docu­ments com­pro­met­tants s’y trouvaient.

Les médias fran­çais étaient donc obli­gés de recon­naître l’authenticité de l’ordinateur ain­si que la véra­ci­té de « l’affaire Hun­ter Biden ».

Quel impact ?

Un son­dage (https://mclaughlinonline.com/pols/wp-content/uploads/2020/11/MA-National-Post-Elect-11–4‑20–4.pdf) réa­li­sé en novembre 2020, après les élec­tions, laisse songeur.

Voi­ci quelques élé­ments de cette enquête d’opinion.

36 % des élec­teurs de Joe Biden n’étaient pas au cou­rant de l’existence d’une enquête sur les liens pré­su­més entre Hun­ter Biden et de pos­sibles mal­ver­sa­tions financières.

S’ils avaient été au cou­rant de cette enquête, 13 % de ces 36 % auraient refu­sé de voter pour Biden.
Il aurait alors per­du 4,6 % de ses électeurs !

Quand on sait que cer­tains États se sont joués à quelques déci­males, on peut dire que cette occul­ta­tion média­tique a eu un rôle fon­da­men­tal sur l’élection américaine…

Total 0 Votes