Mise à jour : le Bobard systémique a reçu le prix “Bobard d’or” 2021 !
Date du bobard : été 2020
Les bobardeurs : l’ensemble des médias
Après la mort de George Floyd, la quasi-totalité des médias français a dénoncé le racisme systémique de la police américaine en soutenant que les Afro-Américains étaient victimes de bavures racistes de manière largement disproportionnée.
Sauf que l’analyse des données montre qu’il n’existe pas de disproportion raciste dans les tirs policiers à l’encontre des Afro-Américains !
La partialité sur l’affaire George Floyd
Sur l’ensemble de l’affaire George Floyd, les médias français ont été d’une partialité aussi attendue que massive.
Combien ont évoqué les éléments suivants ?
- George Floyd répétait « Je ne peux pas respirer » à de nombreuses reprises avant même d’être mis à terre.
Source : https://www.nbcnews.com/news/us-news/george-floyd-told-police-he-was-struggling-breathe-officer-put-n1218556 - Des pilules de drogue (composées d’un mélange de Fentanyl et d’amphétamines) ont été retrouvées à moitié ingérées puis recrachées dans la voiture dans laquelle George Floyd a été interpellé ainsi que dans la voiture de police. L’ADN de Floyd a été retrouvé dans ces pilules.
Il a donc sans doute ingéré ou tenté d’ingérer une certaine quantité de drogue avant l’interpellation, sans doute pour éviter d’être poursuivi pour un crime supplémentaire.
Source : https://www.dailymail.co.uk/news/article-9446675/Cop-car-George-Floyd-pulled-searched-twice-Drugs-eight-months-search.html - L’autopsie a révélé qu’il avait consommé des quantités énormes de drogue, plus de trois fois le seuil létal.
Le médecin légiste a également noté que George Floyd avait des antécédents médicaux qui le prédisposaient à des malaises cardiaques.
Le médecin légiste a conclu que l’interpellation avait concouru à la mort de George Floyd mais que cette mort était également due à sa condition médicale et à la présence massive de drogue dans son organisme.
Le médecin légiste a également réfuté l’idée que George Floyd était mort asphyxié.
Source : https://www.fox9.com/news/court-filings-medical-examiner-thought-george-floyd-had-fatal-level-of-fentanyl-in-system
Pour rappel, voilà ce que déclarait un média local sur l’attitude des procureurs :
« Les procureurs ont semblé prendre leur distance avec les conclusions médicales sur la cause de la mort de George Floyd.
Le procureur principal a déclaré aux jurés que, bien que le légiste ait conclu à une mort par arrêt cardiaque, les procureurs prouveraient que George Floyd était mort par asphyxie. »
Tout cela, les médias français l’ont soigneusement caché.
Mais ce qu’ils ont claironné à de nombreuses reprises, c’est bien qu’il y avait un « racisme systémique » au sein de la police américaine.
Le bobard du « racisme systémique »
Voilà ce qu’écrivait Carrie Nooten, journaliste du Monde, après le verdict du procès de Derek Chauvin :
La dénonciation par les médias d’un prétendu « racisme systémique » au sein de la police américaine n’est pas nouvelle.
Pour s’en convaincre, voici une reproduction d’un article de Nicolas Faure, publié sur son site en juin 2020 : https://nicolasfaure.me/2020/06/05/noirs-americains-tues-police-victimes-racisme/
Ce texte commence par quelques citations mensongères de journalistes parmi des dizaines d’autres :
« Des mouvements citoyens se sont créés ces dernières années pour lutter contre la violence des forces de l’ordre vis-à-vis des minorités aux États-Unis. Mais la confrontation risque de durer encore longtemps si des mesures ne sont pas prises pour endiguer ce phénomène. »
Voix off d’un reportage du JT de 20h sur TF1 le dimanche 31 mai 2020.
« Les Afro-Américains ne représentent que 13 % de la population des États-Unis et pourtant ils ont presque trois fois plus de risques que les Blancs d’être abattus par la police. »
Catherine Jentile de Canecaude, journaliste pour TF1, lors du JT de 20h sur TF1 le dimanche 31 mai 2020.
Dans le contexte explosif de la mort de George Floyd à Minneapolis, la quasi-totalité des médias a soutenu le mouvement Black Lives Matter et dénoncé le racisme systémique de la police américaine en soutenant que les Afro-Américains étaient victimes de bavures racistes de manière largement disproportionnée.
En réalité, cette prise de position militante est complètement erronée !
La preuve dans cet article factuel, basé sur les données du FBI ainsi que sur plusieurs études très sérieuses qui remettent totalement en cause le discours égalitariste et ethnomasochiste dominant.
Les vrais chiffres de la criminalité
Dans cette partie, nous nous appuierons sur les données officielles du FBI sur la criminalité et la délinquance aux États-Unis en 2018.
À noter que la catégorie « Blancs » inclut toujours les Hispaniques.
Tableau 1 — Crimes et délits selon la race
Tableau 1 — Crimes et délits selon la race
Source : https://ucr.fbi.gov/crime-in-the‑u.s/2018/crime-in-the‑u.s.-2018/tables/table-43
Les crimes violents sont les meurtres, les viols, les vols et les agressions violentes.
Sur ce graphique, on peut voir que les Blancs sont sous-représentés dans la commission de crimes et délits. Les Noirs, qui représentent 13,4 % de la population américaine commettent 27 % des crimes et délits et 37,4 % des crimes violents. Ils sont donc deux à trois fois plus criminels que la moyenne.
Tableau 2 — Meurtres selon la race
Tableau 2 — Meurtres selon la race
En 2018, il y aurait eu 16 214 meurtres, selon le FBI.
Sur ces plus de 16 000 homicides, on connaît la race de la victime ET celle du tueur dans 6 570 cas.
Sur les 6 570 meurtriers dont on connaît la race, 3 011 sont Blancs et 3 177 sont Noirs.
Les Blancs qui sont 76,5 % de la population globale des USA commettent donc 45,9 % des meurtres.
Les Noirs qui sont 13,4 % de la population globale des USA commettent donc 48,4 % des meurtres.
Tableau 3 — Meurtres intra et interraciaux
Tableau 3 — Meurtres intra et interraciaux
Sur les 6 570 victimes :
3 315 victimes blanches dont 15 % sont tuées par des Noirs ;
2 925 victimes noires dont 8 % sont tuées par des Blancs.
La violence interraciale est donc deux fois plus forte chez les Noirs que chez les Blancs.
Des bavures policières disproportionnées et racistes ?
Plus de 1 000 personnes ont été tuées par la police en 2019
Sur ces plus de 1 000 personnes, nous connaissons la race et l’ethnicité de 800 tués.
Parmi ces derniers, 234 Noirs soit 29,5 %, et 369 Blancs soit 46,1 %.
À noter que la catégorie « Blancs » désigne ici les Blancs sans inclure les Hispaniques.
Existe-t-il un biais raciste dans la police américaine qui entraîne une mortalité des Noirs plus importante que la normale ?
Lorsque l’on compare ces données à la commission de crimes et délits, les proportions de tués par la police semblent à première vue globalement assez cohérente.
Tableau 4 — Crimes violents et tués par la police selon la race
Évidemment, la meilleure méthode d’analyse serait d’effectuer des études poussées sur la question. Des travaux qui prennent des semaines de travail…
Et justement, ces études sérieuses existent et convergent vers une même réponse :
Is There Evidence of Racial Disparity in Police Use of Deadly Force ? Analyses of Officer-Involved Fatal Shootings in 2015–2016 – https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/1948550618775108
Étude 1 — SPPS 2018
« Lorsque l’on en prend en compte la criminalité, nous ne trouvons aucune preuve d’une discrimination contre les Noirs dans les tirs mortels de la police. »
Do White Law Enforcement Officers Target Minority Suspects ? – https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/puar.12956
Étude 2 — PAR
« Les policiers blancs n’utilisent pas plus que les policiers non blancs la force létale contre les minorités. »
An Empirical Analysis of Racial Differences in Police Use of Force – https://www.nber.org/papers/w22399
Étude 3 — NBER
« Sur les tirs policiers, nous n’avons trouvé aucune différence raciale. »
Officer characteristics and racial disparities in fatal officer-involved shootings – https://www.pnas.org/content/116/32/15877
Étude 4 — PNAS
« Nous n’avons trouvé aucune différence globale de disparités anti-Noires ou anti-Hispaniques dans les tirs policiers mortels. »
Conclusion
Cet article n’évoque pas le racisme possible de certains policiers américains dans tout autre domaine que celui des tirs mortels contre des citoyens. évoque par exemple un possible biais de la police dans la fréquence des contrôles policiers, plus élevée si l’on est une minorité.
Mais si l’on parle uniquement des personnes tuées par la police aux États-Unis, il n’existe vraisemblablement pas de biais raciaux contre les Noirs ou les Hispaniques. Si des actes de racisme purement individuels peuvent bien entendu exister, ils sont insignifiants statistiquement lorsqu’on étudie les personnes tuées par la police.
L’ensemble du discours des journalistes, des politiciens, des entreprises et des influenceurs est donc basé sur un postulat erroné.
Face à la religion égalitariste, dont l’ethnomasochisme est un pilier, cet exposé factuel suffira-t-il ? Les personnalités ayant pris position publiquement reviendront-elles sur leurs propos ?
Affaire à suivre.
À cette conclusion implacable de Nicolas Faure sur les piliers de la nouvelle religion moderne, on serait tenté de rajouter une autre idéologie en « ‑isme » : le bobardisme !