Le traitement du drame de Crépol par l’AFP nous en dit long sur le positionnement de cette agence à l’influence prépondérante dans le paysage médiatique français.
D’abord, l’AFP a choisi le silence et l’indifférence, lorsque l’on tape “Crépol” sur le site de l’AFP, aucun article n’apparaît. L’AFP n’a donc pas dépêché de journaliste sur place durant les jours suivant le drame.
L’agence a finalement traité les faits en évoquant une « rixe » et une « bagarre » et en qualifiant les meurtriers de simples « trouble-fêtes ».
Le choix de ces mots a eu une influence considérable sur le traitement médiatique de l’affaire dans l’ensemble des médias, PQR et sites internet, et même sur l’action judiciaire puisque le procureur en charge de l’affaire avait également repris le terme de « rixe ». Pourtant, on sait dès le début qu’il ne s’agit pas d’une rixe mais d’une agression sauvage unilatérale, ce qu’avait même rappelé la porte-parole de la gendarmerie.