À la mi-décembre, alors que les négociations sur le projet de loi immigration atteignent un point de blocage, sept sénateurs et sept députés sont réunis à huis clos, en commission mixte paritaire. Le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, découvre alors avec stupeur que le texte de compromis soumis au débat ne contient pas la restriction des APL aux immigrés nouvellement arrivés en France.
Or, le gouvernement s’était engagé auprès des Républicains à entériner dans ce texte de loi le conditionnement des APL à cinq ans de résidence en France pour les étrangers qui ne travaillent pas. La séance est suspendue, Bruno Retailleau passe un appel téléphonique à Élisabeth Borne et lui demande pourquoi la chef du gouvernement n’a pas respecté ses engagements et a supprimé la mesure sur les APL.
Réponse de l’ancienne Première ministre :
« Vous comprenez, il y a des migrants qui n’arrivent pas à se loger à Paris ».
Eh bien non, on ne comprend pas comment un gouvernement peut à ce point privilégier les étrangers au détriment de ses propres ressortissants qui rencontre tout autant, si ce n’est plus, de difficultés à se loger dans la capitale.
Source : Le Point