En décembre dernier, la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak donnait une conférence de presse afin d’annoncer le lancement d’un nouveau programme de formation, « La Relève ».
Ce programme vise à renouveler le vivier de recrutement dans lequel puise le ministère de la Culture afin de nommer par décret les dirigeants de plus de 300 établissements culturels majeurs. Le but est de favoriser une plus grande diversité parmi ces individus « qui portent au quotidien la politique culturelle et ses valeurs », pour reprendre les mots de la ministre. Elle ajoute que « La diversité ce n’est pas que la couleur de peau » (10 min 22s), citant néanmoins ce critère en premier lieu. Ce critère ethnique semble d’autant plus important à ses yeux qu’à plusieurs reprises, elle se félicite d’avoir déjà atteint une grande féminisation et diversification sociale dans les nominations…
Les élus RN et Reconquête sont montés au créneau, dénonçant cette forme de racisme anti blanc dont l’objectif est « de former, d’accompagner et d’attirer » des profils différents, qui seront « aux postes des établissements culturels dans 10 ou 20 ans » et d’avoir « un effet domino sur toute la société ». Invitée sur le plateau de C à vous, la ministre a effectué un beau rétropédalage et certifie « j’ai à un moment dit que la diversité on pense souvent que c’est la couleur de peau, mais dans mon esprit c’est la diversité sociale et géographique que je veux mettre en avant ». Elle n’omet pas ensuite de remettre la faute sur la manipulation de Reconquête et du RN. Acquiescement général sur le plateau.
Face à la polémique, la ministre se dédit de ses propos initiaux en conférence de presse, où elle avait explicitement affirmé qu’elle incluait la “couleur de peau” dans la “diversité”.
C’est un rétropédalage qui, pour faire bonne figure, se maquille en chasse aux “fake news”. https://t.co/Yi1nehPWy4
— Paul Sugy (@PaulSugy) December 16, 2023