Date : septembre 2019
Les bobardeurs : Lucie Oriol du HuffPost et Paul Véronique de L’Express
Aujourd’hui, les avis d’experts sont censés être des références dans le débat public. Les consensus scientifiques semblent sanctifiés par les hommes politiques et les médias lorsqu’il s’agit, par exemple, des avis du GIEC. Pourtant, il semble bien que ces avis d’experts puissent être rejetés par les médias dans certains cas !
Un avis nuancé
Exemple avec cet avis de l’Académie nationale de médecine quant au débat sur la loi Bioéthique et notamment à la PMA dite « pour tou.t.e.s ».
Le texte de l’avis a été soumis à l’assemblée et voté à 69 pour et 11 voix contre.
Un large consensus donc.
L’avis de cette autorité médicale n’a pas manqué d’être salué par plusieurs observateurs.
Reste que, du côté des médias dominants, cet avis a été très mal reçu.
Partialité Médiatique Assumée
Le HuffPost, via Lucie Oriol, n’a pas manqué de nous donner un brillant exemple de mauvaise foi journalistique avec un titre employant les termes « ses membres », signifiant donc que tous les membres de l’Académie auraient été surpris par cet avis prudent et s’appuyant sur un consensus large.
Mais, dans le chapeau de l’article, on comprend déjà mieux puisque ce sont désormais les termes « plusieurs de ses membres » qui sont utilisés !
Une différence majeure. D’autant que seuls deux médecins membres de l’Académie en désaccord sont cités !
Par ailleurs, si l’article apporte quelques éclairages nuancés sur cet avis, force est de constater que le texte journalistique est tout entier tourné vers la destruction du crédit de l’Académie.
L’Académie nationale de médecine serait une institution presque désuète, remplie – horreur ! – de vieux mâles blancs !
Paul Véronique, de L’Express, fait lui aussi très fort en titrant sur le fait que la communauté médicale serait divisée sur le sujet !
Enfin, de nombreux médias, dont Ouest-France, ont relayé les critiques d’Agnès Buzyn considérant l’Académie nationale de médecine comme « datée ».
Les médias ont donc tout fait pour tenter de remettre en cause la valeur de l’avis de l’Académie nationale de médecine sur l’élargissement de la PMA. Un inquiétant pas vers l’obscurantisme.