De la nécessité des Bobards d’Or

De la nécessité des Bobards d’Or

19 janvier 2022 | Actualités et communiqués

Il faut bien l’admettre, une fois passés les joies familiales de Noël et les éphémères enivrements du Nouvel An, l’hiver est une saison assez morne et monotone, surtout depuis que les sports de montagne, déjà jadis réservés aux classes les plus aisées, sont devenus la chasse gardée des seuls riches paranoïaques et hypocondriaques acceptant le port de la muselière entre deux « tout schuss » et le couplage du passe sanitaire avec le forfait téléski. Fort heureusement, pour lutter contre la froideur des jours et le nez qui coule,  désormais déclencheur de terreur collective et de bannissement social, il est un événement devenu presque aussi traditionnel que la galette des rois et tout aussi roboratif que celle-ci : la cérémonie des bobards d’or.

Com­ment évo­quer un évé­ne­ment qu’on ne pré­sente plus ? En se lais­sant aller à l’impressionnisme des sen­ti­ments et des sou­ve­nirs à l’heure du 13ème exer­cice de cette grande fête du bon sens et de l’esprit français.

Se rendre aux « Bobards », c’est un peu comme par­ti­ci­per à l’ouverture de la chasse aux cons, aux men­teurs, aux tri­cheurs et aux mani­pu­la­teurs, une sorte de libé­ra­tion après des mois d’attente, de frus­tra­tion et par­fois même de souf­france sous le joug impla­cable des médias du sys­tème et de leur bom­bar­de­ment inin­ter­rom­pu d’inepties immi­gra­tion­nistes et d’instrumentalisations anti­fran­çaises. Les « Bobards », c’est le ren­voi, direct et sans escale, des pré­ten­tieux au ter­mi­nus de la médio­cri­té et de la ser­vi­li­té. C’est aus­si les retrou­vailles de l’amitié fran­çaise, le ren­dez-vous des bons copains, la réunion de la belle équipe et des vieux de la vielle, le cercle des poètes pas com­plè­te­ment dis­pa­rus… Un pied de nez à la moro­si­té ambiante, aux pisse-froid, aux mau­vais augures, aux pro­phètes de la sinis­trose et du renon­ce­ment. Face à la folie du monde, le Car­na­val de la saga­ci­té iro­nique et de la luci­di­té joyeuse ! Le grand rire gau­lois contre le rica­ne­ment Canal+ !

Un jour par an, les gueux, les sans-dents, les réfrac­taires, les « irres­pon­sables », les « emmer­dés », les ves­tiges de la « France d’avant » qui est celle de tou­jours, les récal­ci­trants au nau­frage géné­ral remettent à leur place, dans la sen­tine, les valets du sys­tème — ces domes­tiques  à la morgue de petits barons‑, les pro­fes­sion­nels de la rep­ta­tion, les sti­pen­diés des labos phar­ma­ceu­tiques, les cour­ti­sans à plume dans le cul, les cocaï­no­manes mora­li­sa­teurs, les eunuques péremp­toires et les incultes postillonnant…

Com­ment ne pas par­ti­ci­per à cette œuvre de salu­bri­té publique ?

Xavier Eman

La céré­mo­nie : Lun­di 7 février 2022 à 19 heures 30 au Théâtre du Gymnase
Billet­te­rie : weezevent.com/les-bobards-d-or-2022