Bobardeurs : Taha Bouhafs, journaliste et homme politique, ainsi que plusieurs médias
Date : 10 mai 2022
Taha Bouhafs, journaliste menteur et militant mais honnête
Si nous avons hésité à intégrer ce bobard à la liste que nous vous présentons pour l’édition 2023 des Bobards d’Or, il nous a malgré tout semblé bon de le faire.
Nous avons hésité car, si Taha Bouhafs se revendique comme journaliste, cette appellation a été longuement débattue.
Nous vous renvoyons à ce portrait réalisé par Jean-Yves Le Gallou et Nicolas Faure dans un numéro d’I‑Média (à partir de 34m45s).
Taha Bouhafs est considéré comme un journaliste par de nombreux membres de plusieurs rédactions, soit.
Après tout, combien de journalistes cachent leur militantisme derrière une apparente neutralité ? L’engagement partisan clair de Taha Bouhafs a au moins le mérite de l’honnêteté, pour une fois !
Enfin, si ce bobard n’a pas été lancé dans un cadre médiatique mais politique, il nous a semblé important de le faire figurer dans notre sélection car il permet de montrer quel sens de l’éthique anime un journaliste militant.
Les attaques fantômes
En mai dernier, Taha Bouhafs, journaliste militant et candidat aux législatives pour La France insoumise, annonce jeter l’éponge et renoncer à sa candidature.
La raison évoquée dans un communiqué et relayé par plusieurs médias, dont Libération : des attaques massives.
Les ténors du parti affichent publiquement leur soutien.
Insoumis à la vérité
Mais, rapidement, le pot aux roses est découvert : c’est en réalité à cause d’affaires d’agressions sexuelles que Taha Bouhafs a été prié de retirer sa candidature !
Finalement, Taha Bouhafs publie un communiqué qui démontre la manipulation.
Le rôle des médias
Si le bobard provient avant tout de Taha Bouhafs et des dirigeants de La France insoumise, les médias ont joué leur rôle de relais passif de la première version de ce retrait.
Que ce soit Libération ou TF1, les journalistes se sont bornés à un rôle de simple relais de communiqués de presse ! Alors même que la personnalité de Taha Bouhafs et le contexte politique demandaient quelques précautions journalistiques, le relais a été massif et sans recul. Un bobard collectif-collectiviste donc !