Bobardeurs : l’AFP et l’ensemble des médias
Date : 3 novembre 2022
L’émoi politique
C’est l’un des plus gros bobards médiatico-politiques de l’année. En pleine séance de l’Assemblée nationale consacrée aux migrants transportés par SOS Méditerranée, Grégoire de Fournas, député RN, lance : « Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique ! », évoquant soit ces migrants, soit le bateau de l’ONG.
Aussitôt, le chœur des vierges politiques effarouchées hurle à l’attaque raciste à l’encontre du député La France insoumise Carlos Bilongo.
Clémentine Autain s’indigne :
“Retourne en Afrique” vient de lancer un député du RN dans l’hémicycle à notre collègue @BilongoCarlos / il posait une QAG sur les migrants ! Un tel racisme ne devrait jamais avoir sa place dans notre enceinte républicaine. @YaelBRAUNPIVET n’a pas su rappeler à l’ordre. Honteux.
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) November 3, 2022
Renaissance, le parti présidentiel, embraie :
La honte et le dégoût. Un député du @RNational_off vient de demander à son collègue de “retourner en Afrique” alors que celui-ci prenait la parole.
Plein soutien au député @BilongoCarlos face à ce racisme de l’extrême droite. pic.twitter.com/WiKtxeu0mq
— Renaissance (@Renaissance) November 3, 2022
Et les Républicains se soumettent totalement :
Aucune posture médiatique ne parviendra à masquer la réalité de l’idéologie frontiste. #DirectAN pic.twitter.com/dOwReX1cBm
— les Républicains (@lesRepublicains) November 3, 2022
Face à ce raz-de-marée politico-émotionnel, le RN tente de résister.
Jordan Bardella tient bon :
Le député @gdefournas évoquait le retour de bateaux de migrants dans les ports d’Afrique, comme le confirment les huissiers de l’Assemblée nationale. L’alliance de l’extrême malhonnêteté entre la France insoumise et le gouvernement est pitoyable et ne trompera personne.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 3, 2022
Grégoire de Fournas fait une explication de texte sur Twitter :
Honteuse manipulation de LFI qui détourne mes propos. Lorsque mon collègue député de LFI évoque SOS Méditerranée, j’assume pleinement d’avoir répondu « qu’ils retournent en Afrique ».
Ma réponse concernait le bateau et les migrants, évidemment pas mon collègue.— Grégoire de Fournas (@gdefournas) November 3, 2022
et devant les micros de la presse :
Grégoire de Fournas : “On cherche à dénaturer mes propos pour me faire tenir des propos dégueulasses” pic.twitter.com/84o05IDumD
— BFMTV (@BFMTV) November 3, 2022
L’affaire aurait pu en rester là mais les médias s’en sont évidemment donné à cœur joie !
Le tsunami médiatique
L’ensemble des médias a bondi sur cette affaire pour accuser Grégoire de Fournas de tous les maux.
Premièrement, LCP a étrangement supprimé un tweet qui confirmait la version de Grégoire de Fournas :
Pourquoi @LCP a‑t-elle supprimé ce tweet ? pic.twitter.com/0udHLDVciq
— Pierre Sautarel (@FrDesouche) November 3, 2022
Mais ce n’était que le préambule.
À la baguette de cette incroyable manipulation politico-médiatique : l’AFP. Cette agence, régulièrement récompensée aux Bobards d’Or, a rapidement diffusé une dépêche intitulée : « Incident raciste : séance arrêtée à l’Assemblée, un député RN menacé de sanction ».
Une décision totalement politique, comme le note d’ailleurs Louis Hausalter, journaliste pour Marianne, en pointant par ailleurs du doigt le choix d’un titre affirmatif, en décalage avec les éléments disponibles :
D’ailleurs, la dépêche AFP parle d’un “incident raciste” dans son titre, mais d’une “interpellation jugée raciste” dans son texte. Etrange.#directAN pic.twitter.com/zvOWb8mzq6
— Louis Hausalter (@LouisHausalter) November 3, 2022
Évidemment, cette dépêche donne le signal de la curée médiatique.
Cette accusation de racisme est répétée à foison par la grande majorité des médias.
Grégoire de Fournas sera finalement condamné à une sanction lourde par l’Assemblée nationale, sans, évidemment, que ne soit reconnu le caractère raciste de cette fameuse phrase.
Au moins c’est clair : Gregoire de Fournas n’est pas puni pour les propos qu’il a tenus mais pour… une scène tumultueuse au nom au titre de l’Art. 70–1 du Règlement de l’Assemblée.
Cette mascarade finit donc comme elle a commencé : une insulte à la vérité et à la démocratie. https://t.co/YLzbe1Z9oD
— Jean-Philippe Tanguy Ⓜ️ (@JphTanguy) November 4, 2022
Mensonge total, bobard national.